No products
Reference: FSNT-390
Bar code: 8427328423908
"Diplômé du fameux Berklee College of Music de Boston, Vincent Bourgeyx simmergea dans le blues et le swing auprès du tromboniste Al Grey et lécoute des disques dOscar Peterson fut déterminante sur sa vocation de pianiste. Après Again, album qui fit battre mon cur et secoua mes oreilles, HIP son nouvel opus me fait pareillement tourner la tête. En compagnie de Pierre Boussaguet à la contrebasse et dAndré Ceccarelli à la batterie, il revisite le jazz et ses standards avec dans ses bagages une bonne pratique de lharmonie acquise lors de ses leçons de piano classique. Le disque contient des versions inventives de Daahoud, de Prelude to A Kiss, mais aussi des compositions originales dans lesquelles Vincent fait danser ses notes et soulève lenthousiasme."
www.blogdechoc.com (May 9, 2012)
________________________________________________________________________________________________________________
"Dans une interview menée par son frère, Bill Evans disait quil est primordial de «libérer la conscience pour se concentrer sur le développement créatif spontané» [1]. Cest certainement ce choix quà fait le talentueux pianiste Vincent Bourgeyx, lui qui déclare préférer soccuper de sa musique plutôt que de se soucier de sa médiatisation. Cest ainsi que dalbum en album, Vincent Bourgeyx tisse son uvre.
Pour son dernier disque «Hip», sorti en mai 2012 chez le label Fresh Sound New Talent, Vincent Bourgeyx sest associé à deux solides musiciens: le batteur André Ceccarelli et le contrebassiste Pierre Boussaguet. La participation de Pierre Boussaguet était - dit le pianiste - laboutissement naturel de dix années de collaboration sur la scène parisienne, tant en duo quen trio. Avec André Ceccarelli ce fut un «coup de foudre». Réunis en studio pour lenregistrement dun disque de Frédéric Couderc, lentente tant humaine que musicale a été instantanée.
Lalbum reflète limage duelle que le pianiste a de lui-même: un artiste partagé entre tradition et modernité, attiré aussi bien par linterprétation des standards que par lécriture de compositions. Bien sûr, cela peut déplaire à une certaine orthodoxie du jazz qui aime et réclame «lunité». Mais diversité ne veut pas forcément dire hétérogénéité. Et cest bien ainsi que le pari de Vincent Bourgeyx est relevé. Car sa «patte» se retrouve au fil des morceaux même si ces derniers semblent appartenir à des mondes différents.
Dans un incessant balancement qui nest pas du quau swing, lalbum oscille entre ces deux versants de la musique du pianiste. Les compositions aussi bien que les arrangements sont dune beauté parfois époustouflante. Lopus démarre en force par une version puissante et créative de «Daahoud», un morceau de Clifford Brown. Celui-ci et la très monkienne composition «Shoes Now» croient déjà placer le pianiste dans la catégorie «post be-bop» ! mais les compositions suivantes «For Françoise», «Renaissance» et «Zig Zag» nous plongent dans un autre univers de Vincent : un univers classique, romantique, empreint des mélodies de la fin du XIXe début du XXe ; un autre visage de lui-même, comme un paysage qui défilerait et montrerait les deux versants dune même colline. «For Françoise» est un hommage, nostalgique et poétique, à la mémoire de Françoise Hougue, la professeur de piano classique de Vincent, qui, dit-il, lui a «tout appris» de son instrument. La magnifique composition «Renaissance» est un cadeau damitié fait à Pierre Boussaguet qui a lhonneur den jouer la mélodie. Kafkas Nightmare et Blue Forest, deux autres remarquables créations, sont comme une île entre deux eaux, entremêlant indistinctement ces deux facettes du pianiste. A noter également: un arrangement frais et original de Prelude to a Kiss, qui illustre encore une fois les talents darrangeur de Vincent Bourgeyx [2]. Ce dernier à déjoué la tradition de la potion langoureuse généralement administrée à ce morceau pour le transformer en une joyeuse danse où piano et contrebasse se répondent «fugueusement».
Vincent Bourgeyx fera parler de lui avec ce dernier album dont on peut tirer plusieurs «singles», si tant est que ce terme sapplique à un album de jazz. Des titres riches, travaillés, que le public appréciera à lécoute de lalbum et dès que le nouveau trio se retrouvera sur une scène, ce que lon souhaite pour très bientôt."
Yaël Angel (Sept. 8, 2012)
-Les Dernières Nouvelles du Jazz