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Personnel:
Michel Hausser (vib, xyl, p), Roger Guérin, Donald Byrd (tp), Luis Fuentes (tb), Dominique Chanson (as, fl), Bobby Jaspar (fl, ts), Bob Garcia, Zoot Sims (ts), Henri Renaud, René Urtreger, Georges Arvanitas, Walter Davis (p), Ricardo Galeazzi, Paul Rovère, Michel Gaudry, Doug Watkins (b), Dante Agostini, Daniel Humair, Kenny Clarke, Art Taylor (d), Humberto Canto (perc)
Reference: FSRCD 994
Bar code: 8427328609944
"Les rééditions de Fresh Sound, sous l’autorité de Jordi Pujol, sont souvent des indispensables, parfois pour la qualité extraordinaire de la musique et toujours pour la qualité du travail de recherche et de synthèse effectué. Jordi Pujol, comme les pionniers de l’histoire du jazz, Charles Delaunay en est le modèle, comme notre revue le fait depuis 85 ans, a toujours le souci de partager une somme de connaissances assez phénoménales avec les amateurs, et dans le format étendu du CD, voire du double CD comme ici, il offre un véritable cours d’histoire du jazz, non seulement par la recherche de la musique qu’il réunit mais aussi par la documentation de la musique, un livret de belle facture très riche en biographie, discographie et iconographie. Il a ainsi le souci de rechercher des éditions cohérentes d’un musicien dans une période donnée, en s’appuyant sur les enregistrements déjà existants, mais aussi en exploitant les archives, et pour la France, celles de l’INA par exemple.
Cette publication est d’autant plus précieuse que l’excellent Michel Hausser restait encore un inconnu pour les dictionnaires courants du jazz il y a peu, et que Jordi Pujol rappelle à notre bon souvenir un disciple de Milt Jackson, car la France peut se réjouir d’avoir développé une vraie tradition du vibraphone à la suite des Américains, avec entre autres Géo Daly, Dany Doriz, Michel Hausser, enrichie par Fats Sadi, voisin belge venu faire les beaux jours du jazz à Paris avec d’autres (Bobby Jaspar, ici, mais aussi René Thomas et beaucoup d’autres). On replongera avec profit dans les deux numéros de Jazz Hot (n°543 et n°544 de 1997) qui ont fait le tour de l’histoire et des personnages clés de l’instrument, le vibraphone, pour se remettre en tête quelques repères utiles pour le jazz.
Et on découvrira dans le Jazz Hot n°544, consacré à Milt Jackson, l’un de ses disciples européens, Michel Hausser, qui eut le privilège de croiser les mailloches avec le Maître, et qui a partagé la grande histoire du jazz, à Paris notamment à partir des années 1950 et qui a mené depuis une authentique carrière de musicien amoureux du jazz, participant à des formations chevronnées, soit qu’il les dirige, soit qu’il en fasse partie. Dans ce disque, il suffit de lire la notice: Bobby Jaspar, Roger Guérin, Bob Garcia, Henri Renaud, René Urtreger, Georges Arvanitas, Michel Gaudry, Paul Rovère, Kenny Clarke, Charles Bellonzi, Daniel Humair, etc.; c’est toute la vie du jazz du tournant des années 1950-1960 à Paris qui défile sous nos yeux et dans nos oreilles, même si une partie des enregistrements a été exhumée des archives du Festival de Jazz de Cannes de 1958 (5 thèmes) et que deux thèmes proviennent de celles du Festival de Jazz d’Antibes/Juan-les-Pins. En Bonus, il y a une somptueuse jam session («We Dot») au drive incandescent réunissant autour de Michel Hausser, Donald Byrd, Zoot Sims, Bobby Jaspar, Walter Davis, Doug Watkins et Art Taylor. Michel Hausser semble lui-même y perdre de sa distance élégante très alsacienne pour participer à ce moment de transe musicale.
Le reste des enregistrements retenus provient de disques de Michel Hausser au Chat qui pêche (Columbia, 45t.), Michel Hausser-Bobby Jaspar, Vibes + Flute (Columbia), Michel Hausser Quartet, vol.2 (Columbia, 45t.), Bobby Jaspar Quartet Featuring Michel Hausser (Barclay), Michel Hausser Octet-Up in Hamburg (Columbia). On le voit, il y a des rééditions mais aussi des archives originales et c’est ce qui fait le prix de ces albums, permettant d’accéder à des enregistrements et à des archives qui ont peu de chance d’être réédités, réunis, organisés, restitués avec qualité, documentés avec conscience et science.
Le répertoire de Michel Hausser est composé de standards comme toujours, de thèmes du jazz dûs aux compositeurs de ce temps (Benny Golson, Tadd Dameron, Charlie Parker, Thelonious Monk, Bobby Timmons, Miles Davis…), d’originaux de Michel Hausser et de ses compagnons Bobby Jaspar et René Urtreger. Michel Hausser est principalement au vibraphone, parfois au xylophone (son plus boisé-mat), et une fois au piano. Le son de vibraphone de Michel Hausser se place bien sûr dans l’esprit de celui de Milt, plus mat, plus sec que celui de la tradition d'Hampton, même si Michel Hausser ne s’interdit pas quelques effets de réverbération comme sur «These Foolish Things». Le swing est omniprésent, l’invention et l’énergie très palpables.
Michel Hausser est un personnage de l’histoire du jazz en France, un musicien d’excellent niveau qui a poussé la passion jusqu’à la transmission, avec un festival (dont il s'est occupé jusqu'en 2009) à Munster, dans la région où il est né (Colmar), et où il vit, dont il faisait la promotion avec distinction et toujours une bonne programmation, jazz sans aucun doute. Tout cela et d'autres choses vous sont racontées dans le détail par le livret consistant de Jordi Pujol, et pour mieux connaître Michel Hausser, vous pouvez encore lire son interview dans Jazz Hot n°544.
Ce double album est donc indispensable pour de nombreuses raisons. La dernière, c’est que le 7 février, Michel Hausser aura 94 ans. Bon anniversaire, Monsieur Michel Hausser!"
—Yves Sportis
© Jazz Hot 2021
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"Just like bebop clarinet players, the niche of European vibes players is pretty much an uncharted map. Frenchman Michel Hausser cornered the market back in the bop era of 1958-60, with this two disc collection showing that he could hold his own against contemporaries Milt Jackson and Teddy Charles.
His sound is confident and relaxed, sometimes with a marimba-like timbre as displayed on his studio and concert recordings from France 1958. The team of Hausser with famed bopper pianist Henri Renard, bassist Ricardo Galeazzi and drummer Dante Agostini sound relaxed and warm on “Isn’t It Romantic” while comparing studio and gig takes of “Rue Dauphine” and “Blues Pour Le Chat” show that the team could kick up the juice in concert format. Ex-pat Bobby Jaspar loans his flute for a crisp “Moaning” and warm “I Remember Clifford,” and is joined by bebop drummer Kenny Clarke and bongo man Humberto Canto for a sleek “Cliff Cliff” and a beatnick’d take of “Mysterioso”.
A horn section of Roger Guérin/tp, Luis Fuentes/tb, Dominique Canson/fl-as and Bob Garcia round out an octet on a 1960 session in Germany hat includes an echoey “These Foolish Things” and MJQ-ish “Up In Hamburg” with some jabbing horns on “Opus De Funk”. A year later, a similar conglomerate bops through “Made In Switzerland” while a jam session from 1958 includes boppers Donald Byrd/tp, Zoot Sims/ts, Doug Watkins/b, Art Taylor/dr and Bobby Jaspar/ts for a sizzling take of “Wee Dot” that has Taylor driving on all 8 cylinders. Sublime chimes."
George W. Harris (August 24, 2020)
https://www.jazzweekly.com/