No products
Personnel:
Andrea Motis (vcl, tp), Joan Chamorro (saxes), Scott Robinson (sax, tp), Ignasi Terraza (p), Josep Traver (g), David Mengual (b), Esteve Pi (d), Joan Monné, Alfons Carrascosa, Sergi Vergés (arr), Sant Andreu Jazz Band, Quartet Ressonància
Reference: TR1326 CD
Bar code: 8436021023087
Tracklisting:
01. Feeling Good (Newley) 4:02
02. Between the Devil and the Deep Blue Sea (Arlen) 2:46
03. How Insensitive (Jobim) 3:37
04. Love Come Back to Me (Romberg) 3:46
05. Moon River (Mancini) 3:44
06. Love Me or Leave Me (Donaldson) 4:16
07. Lover Man (Davis) 5:48
08. Solitude (Ellington) 5:01
09. Hallelujah (Cohen) 3:31
10. Easy Living (Rainger) 2:42
11. My Funny Valentine (Rodgers) 3:16
12. Bésame Mucho (Velázquez) 3:59
13. Sophisticated Lady (Ellington) 4:37
14. Gee Baby Aint I Good To You (Razaf) 2:23
15. Lover Man (Davis) 4:32
16. Lullaby of Birdland (Shearing) 2:50
Total time: 61:00 approx.
Personnel:
Andrea Motis (vocals, trumpet), Joan Chamorro (saxes & bass), Scott Robinson (saxes, trumpet), Ignasi Terraza (piano), Josep Traver (guitar), David Mengual (bass), Esteve Pi (drums).
Special help provided by the Sant Andreu Jazz Band.
Strings by 'Quartet Ressonància'.
Arrangements by Joan Monné (#1,13), Sergi Vergés (#6,10) and Alfons Carrascosa (#7).
All tracks recorded & engineered by Josep Roig (except indicated) between February & August, 2012:
Tracks #5,8,10,11,12: February 18, at Bucbonera Records, Barcelona
Engineereed by Tomás Robisco
Tracks #2,3,9,14: February 19, Teatre de l'Artesania de Falset
Tracks #4,6,7,13: April 11, Palau de la Música, Barcelona
Tracks #15,16: Sometime in June, CODA Produccions, Barcelona
Track #1: August 31, Palau de la Música, Barcelona
Edited, mixed & mastered by Josep Roig at CODA Produccions
Produced by Joan Chamorro
____________________________________________________
Notes:
Feeling Good (Temps Record 2012), es el nuevo trabajo de Joan Chamorro (director de la Sant Andreu Jazz Band) y Andrea Motis, cantante, multiinstrumentista y alumna de Joan, resultado de su proyecto común que empezó hace más de tres años y que no ha dejado de crecer día a día, concierto a concierto, convirtiéndolos en el referente actual del jazz en nuestro país.
Grabado entre los meses de febrero y agosto del 2012 por Josep Roig y en distintos lugares emblemáticos como el Palau de la música, es un resumen del temario musical que ofrece el dúo en sus conciertos, donde el swing, el soul, el jazz vocal o el pop dan cobijo a unos músicos, que por encima de todo entienden la música como un vehículo de expresión vivo y mutable, y haciendo de la improvisación implícita en el género un camino dulce y pedagógico para el oyente.
Acompañados por músicos de la talla de Josep Traver, Esteve Pi y Ignasi Terraza y las colaboraciones de Scott Robinson (venido de Nueva York para tocar y grabar con ellos), de David Mengual, el Quartet Ressonància y una parte de su amada Sant Andreu Jazz Band, nos ofrecen un trabajo fresco y sincero, maduro y cercano, con el tempo justo para seducir en cada canción al oyente, clásicos como Feeling Good, My Funny Valentine o Allelujah cobran un nuevo sentido en la voz de Andrea, que busca la continua evolución del que sabe que todo esto acaba de empezar.
Con tan solo diecisiete años, Andrea se ha ganado el corazón de un público exigente a base trabajo y dedicación. Y Joan ha sabido canalizar todo ese talento desde la madurez de un músico comprometido con la enseñanza. El tiempo dirá hasta donde son capaces de llegar juntosmientras tanto nos hacen partícipes de ese sentimiento que les invade y que da nombre a su segundo disco Feeling Good.
____________________________________________________
A l’instar d’un très –d’un trop– grand nombre d’albums publiés depuis une trentaine d’années, Feeling Good relève du produit de consommation courante dont notre société marchande gave le public ; le spectaculaire, ou présenté comme tel, y tient lieu de fond culturel. En l’espèce, une chanteuse, une de plus aurait-on envie d’écrire. Car la demoiselle, qui n’a encore pas 20 ans, est un peu trompettiste. Voici donc le phénomène à l’origine de ce recueil. Et pour vendre ce produit, la jeune personne donne à entendre une quinzaine de standards bien choisis. Le résultat est techniquement tout à fait acceptable et commercialement en adéquation avec l’attente de la clientèle actuelle des FNAC. Les thèmes sont de qualité et ont passé la dure épreuve du temps. Les arrangements, lorsqu’ils existent, sont plutôt bien écrits, et les accompagnateurs de qualité.
Dans cet album, la trompettiste réduit sa prestation au minimum; elle n’est pas de nature à abattre les murs de Jéricho : les trompettes - de la renommée - seraient bien mal embouchées! Quand à la chanteuse, elle possède une voix d’enfant, à la tessiture étroite, avant la mue (même chez les femmes). Plus que Norah Jones c’est Lisa Ekdahl, d’il y a une vingtaine d’années, qu’évoque Andrea Motis. Sans être parangon de vertu ou nostalgique d’innocence virginale, entendre une petite fille susurrant des paroles aux sous-entendus coquins surprend un peu. Point n’est besoin d’être né de la dernière pluie pour se bien douter qu’à son âge et qu’en notre temps la charmante enfant ne brode plus de dentelle. En Nabokov musical, Joan Chamorro, son mentor, n’en offre pas moins à écouter une Lolita du sillon pour vieux messieurs libidineux un peu durs d’oreille.
Alors, que reste-t-il? De l’excellente musique, jouée par de très bons musiciens; ils feraient danser des culs-de-jatte et swinguer des muets; ils font oublier le reste. La section rythmique et ses membres font du beau travail. Joan Chamorro est un contrebassiste solide et un ténor (façon Getz) de talent. Esteve Pi est un très bon batteur. Joseph Traver, qui évoque tour à tour Charlie Byrd et Joe Pass, accompagne très bien et donne quelques beaux choruses. Mais dans cet ensemble, Ignasi Terraza ressort du lot, de par sa musicalité: son accompagnement est toujours juste et ses soli sont superbes, scintillant de la clarté cristalline de son toucher pianistique exceptionnel.
Tout proportion gardée, ce type de production évoque les enregistrements Okeh de Lillie Delk Christian accompagnée en 1928, sur la «demande expresse» d’Al Capone dit-on, par le Louis Armstrong Hot Four, composé de Louie (tp), Jimmie Noone (cl), Earl Hines (p) et Mancy Cara (g); on les écoute néanmoins toujours avec ferveur pour «ce qu’il y a derrière».
Sans être un grand disque, Feeling Good s’écoute sans torturer. Il permet de découvrir et d’entendre d’excellents musiciens catalans.
Félix W. Sportis
© Jazz Hot n°673, Automne 2015