Personnel:
Gael Horellou (as), Jeremy Pelt (tp), Etienne Déconfin (p), Viktor Nyberg (b), Antoine Paganotti (d)
Reference: FSNT-540
Bar code: 8427328435406
"Sans effort apparent, Gaël Horellou s’est plu, au fil des ans, à passer du free à l’électro et de l’électro à un jazz métissé de maloya (Identité, en 2017) sans négliger de revenir régulièrement au hard bop. Comme tous les musiciens accomplis, ce saxophoniste de 42 ans sait que peu importe la forme pourvu que le propos réponde à une nécessité profonde. Paradoxalement, le classicisme pourrait même constituer le meilleur stimulant à sa créativité: passé l’étonnement de découvrir un album qu’on jurerait sorti à la grande époque de Blue Note, quand Art Blakey, Lee Morgan ou Wayne Shorter donnaient le la, on se trouve séduit par l’élégance de ces huit compositions, la plupart signées par le leader, cantonné à l’alto et secondé par le trompettiste américain Jeremy Pelt.
Rythmiques haletantes (Moral de fer et son petit air de Giant Steps), thèmes teintés de rhythm and blues, solos énergiques exhalant vigueur et santé, ballades sereines et partout de l’éclat, de l’aisance, le contrat hard bop est exécuté avec toute l’expressivité et le brillant requis. Mais Horellou et son quintet font mieux encore: en jouant cette musique comme si elle venait d’être inventée, ils attestent son éternelle actualité."
Louis-Julien Nicolaou (13 Mars, 2018)
http://www.telerama.fr/musiques
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"On baigne dans le hard-bop vintage des années soixante joué par une figure référencée de l’électro-jazz. Trop rare, aujourd’hui, un album de hard bop où le talent et le respect se concertent, pour s’abstenir de prêter attention à Coup de Vent, le petit bijou que le saxophoniste alto Gaël Horellou a enregistré avec le trompettiste Jeremy Pelt (photo) en 2016 sur le label espagnol Fresh Sound Records, dirigé par Jordi Pujol. Comme dans un manège pour enfants, il suffit de se poser dedans. C’est parti! Laissez-vous aller. Melody, le trépidant premier titre composé par Etienne Deconfin, donne le ton : on avance à la vitesse d’une fusée. Réacteurs allumés. Trajet direct : pas d’arrêt. Quelques pièces (Spiral Dance) marquent une suspension. Sinon, à nous l’espace.
Mille influences mènent la danse de l’alto. Sonny Rollins et John Coltrane (si, si, on file à cette hauteur-là). Mais aussi, que d’altos! Citons la pulsion et le sens mélodique de Jackie McLean. L’inspiration inépuisable de Cannonball Adderley. La frénésie irrépressible d’Abraham Burton, lequel le rejoignit sur l’excellent CD Legacy, enregistré en 2013 au Duc des Lombards. Enfin la finesse et la suavité de Charlie Mariano.
Les vinyles de papa (Coleman Hawkins; Lester Young; Sydney Bechet; Duke Ellington; etc.) alimentent le sens inné du swing. L’avalanche de références peut sembler abondante. S’apparente au name-dropping? A l’enthousiasme incontrôlé? Pas le moins du monde : suivre le discours du souffleur revient à marcher avec cette liste en guise de plan de rando. Horellou trop fort.
Singulièrement, du Collectif Mû de Mâcon, aux sextets de Laurent de Wilde (4 disques à partir de 2000), le parcours du Caennais fricoterait plutôt avec l’électro-jazz. Avec la world, ensuite, mais comprise par des jazzmen comme Yusef Lateef (son disque-culte Eastern Sounds sur le label PRESTIGE). L’album Identité (2015) tire le virtuose vers le côté ancestral de l’Océan indien : il épure le style. Touche des doigts le noyau de la création musicale. Dénominateur commun de toutes les branches d’un arbre généalogique qui puise dans le fonds des âges? Le regard du musicien assis en face de moi dans un restaurant des Halles s’illumine : «L’amour de cette musique. L’amour me donne l’inspiration de créer. De composer avec la patience du jardinier. D’écrire des arrangements. De développer une force collective entre les musiciens. D’atteindre la puissance de la musique. Je suis comblé quand s’allument des brasiers».
Référence absolue pourtant : le hard-bop des années soixante. Le vrai de vrai. L’étoile polaire. Horellou : «je n’ai jamais perdu le hard-bop de vue. J’y reviens immanquablement». Une potion magique. On serait prêt à croire que l’artiste est tombé dedans quand il était petit."
Bruno Pfeiffer (12 Mars, 2018)
http://jazz.blogs.liberation.fr
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"Strong toned French alto saxist Gael Horellou brings together an international team of Jeremy Pelt/tp, Etienne Deconfin/p, Viktor Nyberg/b and Antoine Paganotti/dr for a collection of strong post modern originals. The team hits hard wit Paganotti’s assertive drum work on the two takes of the extroverted “The Gale Force” and the team lilts with grace on “Melody” and the horns create a milky froth on “GK.” Horellou’s horn is assertive and searching, snapping on the bopper “Moral De Fer” and delivering rich embers for “Blame it On My Youth.” Pelt feels at home in this setting, searing through “Spiral Dance” and leading the charge on “Roy.” Strong and virule."
George W. Harris (February 5, 2018)
http://www.jazzweekly.com
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"This is hard-swinging and intense contemporary jazz at its best, with well-crafted tunes (mostly by the leader) in the manner of Kenny Garrett’s Quartets and Quintets. In a blindfold test it could almost be Garrett on alto, but Horellou has a slightly sweeter tone and adds a little more vibrato to his notes. Otherwise, they’re very much from the same mould, in terms of choice of tunes and improvised lines.
Pianist Etienne Déconfin (who composed the opener) is very much in the McCoy Tyner mould. In fact, at times, particularly early in the album, he sounds more like McCoy than any other pianist I can think of, but later in the album on e.g. Moral De Fer, you can also hear something of Kenny Kirkland in Déconfin’s urgent, driving combination of searing but melodic right-hand lines and agitated supporting chords. The rhythm pairing of Nyberg and Paganotti sound well-suited to the other players and the material, and propel the band with verve.
Pelt as guest adds some nice touches, whilst giving the composers that welcome option of more than one front-line instrument for the melodies. However, I’m not sure that the band really needs the addition of trumpet, as it’s a very strong-sounding quartet. Soundwise, at times Pelt sounds like he’s approaching the studio from an adjoining room. He’s a strident, dynamic player, so maybe the engineer did something in the mix to try to cope with that dynamic range, but the end result makes the trumpet sound a little distant at times. The closer, The Gale Force is an alternate take, and I normally complain about these, but I certainly won’t in this case."
Dave Jones
Jazz Journal (February, 2017)
